Un moment dans le Nord : Sécurité des transports sur la glace marine de l'Inuit Nunangat (vidéo)

Le gouvernement du Canada reconnaît l'importance qu'ont les déplacements sur la glace marine pour de nombreuses personnes dans le Nord, en particulier pour les Inuit.

Leur mode de vie traditionnel et leur sécurité alimentaire sont touchés par les répercussions des changements climatiques, ce qui rend les déplacements sur la glace beaucoup plus dangereux. Cela rend les activités dangereuses, comme :

Le 4 novembre 2020, Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord, et Michael McLeod, député local, ont participé à une table ronde sur ce sujet avec :

La vidéo explique la façon dont la technologie SmartICE aide les communautés inuites à s'adapter à des conditions de glace imprévisibles.

Transcription

Texte à l'écran : Un moment nordique. Améliorer la sécurité sur la glace dans l'Inuit Nunangat.

Avec l'appui du gouvernement du Canada, les Inuit utilisent la technologie primée SmartICE pour améliorer la sécurité de leurs déplacements sur la glace marine dans l'Inuit Nunangat tout en préservant leur mode de vie.

L'honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord : Nous savons tous que les changements climatiques ont des répercussions dans la vie de chacun, surtout dans le Nord, où ces changements s'opèrent 3 fois plus vite que dans le Sud. J'estime qu'il est donc important que nous travaillions tous ensemble pour comprendre comment mieux nous adapter à l'évolution rapide du climat.

Joe Dicker, AngajukKak (maire) de Nain, Nunatsiavut : Je vous remercie de l'occasion de m'adresser à vous, Monsieur le Ministre

Dès les années 1980, on commençait déjà à sentir les effets des changements climatiques. Même si nous affirmions et répétions que ces changements arrivaient, nous voyions aussi que nous ne pouvions pas toujours compter sur le savoir traditionnel, parce que l'état des glaces changeait si rapidement qu'on ne pouvait pas se fier aux voies de circulation habituelles : la glace prenait plus de temps à se former ou fondait plus rapidement, entre autres.

Au cours de l'année qui vient de passer, par exemple, nous avons pu aller dans les eaux libres qui se trouvaient juste après l'île de Rhodes, pas bien loin d'ici. Elles se trouvent juste en dehors de notre communauté. On peut voir de gros animaux passer, comme des ours polaires. Pour la première fois dans l'histoire récente, mais pour la deuxième fois de ma vie, un ours polaire est venu dans notre communauté, ce qui était plutôt troublant.

Rex Holwell, responsable de la production et des opérations régionales dans le Nord, SmartICE : Et puis, nous avons des personnes qui prennent le risque de se déplacer sur la glace marine pour rejoindre leur terrain de chasse, leur lieu de pêche ou, comme Joe l'a mentionné, Julius, à leur chalet. Mais ce n'est pas nécessairement sûr. Les gens ne connaissent pas vraiment l'état de la glace, contrairement à l'époque où elle était moins touchée par les changements climatiques. Les gens sont plus nombreux à courir des risques, beaucoup de gens disent que la glace est de moins en moins prévisible et plus difficile à évaluer. Ainsi, les gens hésitent ou décident de ne pas se rendre à leur terrain de chasse ou de pêche habituel. Aussi, bien des gens ont besoin de bois de chauffage, mais n'osent pas se déplacer sur la glace marine pour aller en chercher. Tous ces aspects viennent s'ajouter au coût déjà élevé de la vie dans le Nord du Canada.

Pour la chasse, les gens ne prennent pas le risque et n'ont donc pas de réserves de nourriture pour l'hiver ou ils n'ont pas assez de nourriture traditionnelle. Cette situation a donc d'énormes répercussions et vient aggraver le gros problème de l'approvisionnement alimentaire dans le Nord, comme vous le savez. Bref, tout cela a des conséquences considérables.

Joe Dicker, AngajukKak (maire) de Nain, Nunatsiavut : Les technologies de ce genre sont extrêmement importantes pour les communautés, et comme vous le savez, SmartICE n'est qu'une des solutions à Nain, au Nunatsiavut, et elle fonctionne. SmartICE crée des emplois, forme des gens, les prépare à d'autres emplois dans certains cas et les encourage à poursuivre leurs études. Certains des étudiants du premier groupe ont repris leurs études, ce qui témoigne bien des avantages du programme pour eux.

Trevor Bell, fondateur et directeur, SmartICE : La technologie elle-même fait fond sur la science, donc vous la trouverez sur un brise-glace au pôle Nord ou bien en Antarctique. Ce que nous avons fait... à l'origine, le scientifique Christian Haas utilisait cette technologie en Allemagne pour mesurer les changements de la glace marine et ainsi évaluer le rythme des changements climatiques. Ce que j'ai fait… je connaissais déjà Christian et j'ai travaillé avec lui pour trouver un moyen pour que la technologie puisse aussi servir pour les communautés. Ainsi, plutôt que les données soient recueillies pour être analysées 2 ou 3 mois plus tard à des fins scientifiques, nous avons fait du développement pour que les analyses puissent se faire en temps réel, avec l'aide du gouvernement du Canada.

Un motoneigiste pourra donc connaître l'épaisseur de la glace qui se trouve sous lui grâce à un petit ordinateur monté sur le guidon. Sa sécurité est ainsi assurée et il pourra renseigner le reste de la communauté sur l'épaisseur de la glace sur son parcours, et ce dès son retour.

Nous disposons également de capteurs stationnaires installés dans la glace à des endroits que la communauté considère comme hautement dangereux ou comme des indicateurs précoces. Ces capteurs envoient chaque jour par satellite de l'information sur l'épaisseur de la glace, la quantité de neige sur la glace et la température locale.

Yvonne Jones, secrétaire parlementaire du ministre des Affaires du Nord : Je pense que le volet jeunesse est vraiment original et j'aime cet aspect du projet. J'aimerais donc poser une question à Shawna, si je peux me permettre. Vous travaillez sur ce projet depuis un certain temps déjà en tant que jeune stagiaire. À votre avis, quelle est l'une des choses les plus importantes que vous avez apprises ici ou quelle serait la grande leçon que vous en tirez en tant que jeune ayant grandi au Nunatsiavut et qui participe maintenant à ce projet?

Shawna Dicker, stagiaire en développement commercial, SmartICE : C'est une très bonne question. Je pense que SmartICE a beaucoup de bon pour les jeunes. Entre autres, l'entreprise embauche des travailleurs de la communauté. Peu importe qui donne la formation, c'est fait par des gens de la communauté ou des gens qui arrivent dans la communauté. Ils s'expliquent, prennent le temps de dissiper la gêne, de permettre aux gens de se connaître les uns les autres, de communiquer et de créer un environnement sûr où les jeunes se sentent à l'aise. On veut éviter qu'ils ne se sentent pas à leur place dans un endroit qu'ils connaissent déjà.

L'approche commerciale de SmartICE ou l'approche sociale qu'elle adopte met vraiment l'accent sur les valeurs et les systèmes de croyances autochtones que chaque secteur de l'Inuit Nunangat possède. Les gens apprécient cette approche axée sur la terre, qu'il s'agisse de maximiser les ressources ou de communications individuelles. L'apprentissage de ce processus et de ce modèle grâce à SmartICE a été vraiment intéressant.

Trevor Bell, Ph. D., fondateur et directeur, SmartICE : Je pense que pour SmartICE, il était très important d'adopter une approche sociale. Notre principale préoccupation est en effet d'avoir une influence positive dans les communautés. Dans l'optique de l'autodétermination des Inuit, dans ces communautés, ce sont les Aînés et les représentants des organismes communautaires qui déterminent comment SmartICE devrait fonctionner.

L'honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord : J'aimerais vraiment me rendre dans votre territoire et me retrouver sur la glace et la terre ferme. Et je félicite tous ceux et celles qui ont joué un rôle dans cette aventure, et je vous félicite pour tout votre travail. Merci.

Texte à l'écran : Photos et vidéo supplémentaire avec l'aimable autorisation de SmartICE

Texte à l'écran : Mot-symbole « Canada »

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