Un moment dans le Nord : Station météorologique Eureka (vidéo)

Le ministre des Affaires du Nord, Daniel Vandal, discute avec des membres du personnel et des scientifiques responsables de la surveillance du climat lors d'une visite virtuelle de la station météorologique Eureka sur l'île d'Ellesmere, au Nunavut.

Transcription

L'honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord : Il y a un peu plus d'un an, le premier ministre m'a nommé ministre des Affaires du Nord. Un des mandats qu'il m'a confiés était de travailler avec les fonctionnaires sur la station météorologique Eureka. J'étais très enthousiaste à l'idée de visiter les territoires plus souvent et d'être en mesure de visiter la station météorologique un jour.

Robert Daigle, directeur, surveillance atmosphérique, Environnement et Changement climatique Canada, ECCC : Tout a commencé après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le Canada et les États-Unis ont vraiment commencé à s'intéresser aux conditions météorologiques en provenance de l'Arctique. En fait, une énorme masse d'air de l'Arctique avait une influence et une incidence de plus en plus importantes sur la météo et le climat des deux pays. Le Canada et les États-Unis ont donc conclu une sorte d'entente en février 1947 – il y a déjà un bon moment – pour établir 5 stations météorologiques arctiques.

Lundi, lors de votre visite de Resolute Bay, vous avez vu Eureka sur l'île d'Ellesmere et Alert dans le Nord.

L'honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord : Oui.

Robert Daigle, directeur, surveillance atmosphérique, ECCC : C'est une base de la Défense nationale. Il y a de 65 à 70 personnes du MDN là-bas, ainsi que de 2 à 4 scientifiques et météorologues qui s'y rendent chaque année.

C'est notre bâtiment réservé au gonflage des ballons-sondes. En fait, c'est là que nous effectuons le lancement des ballons dans le cadre du programme d'observations aérologiques. Nous relions une sonde à un ballon gonflé à l'hydrogène au moyen d'une corde. Le ballon-sonde monte à 36 km d'altitude, ce qui nous permet de recueillir des données météorologiques tout au long de son ascension.

Veronica Ramrattan, directrice générale, ECCC : Je suis la DG des Biens immobiliers à Environnement et Changement climatique Canada. Nous avons vraiment de la chance d'avoir obtenu un financement d'environ 89 millions de dollars dans le budget de 2018 pour investir dans la station Eureka et dans les projets scientifiques que nous y menons.

L'honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord : Nous savons que les changements climatiques sont, bien sûr, une réalité. C'est un fait auquel le gouvernement et les fonctionnaires sont confrontés. Quelles ont été les répercussions des changements climatiques sur les défis en matière d'infrastructure à Eureka?

Veronica Ramrattan, directrice générale, ECCC : La piste n'est en fait que du gravier, et c'est comme cela depuis des dizaines d'années. Elle a pu rester dans cette condition sans travaux supplémentaires grâce au pergélisol. Cependant, avec les changements climatiques et la fonte du pergélisol, les plus gros avions avec des chargements plus lourds ne peuvent plus atterrir sur la piste. Ceci a rendu notre travail très difficile.

Nous avons dû faire cet investissement pour être en mesure de poursuivre notre travail et les travaux scientifiques que nous menons.

Don Lavallée, gestionnaire du programme de la station : Bonjour, Monsieur le Ministre. Je m'appelle Don et je suis le gestionnaire du programme ici à la station météorologique Eureka.

Renée Cossitt, technicien junior : Bonjour, je me nomme Renée Cossitt. Je suis l'une des techniciennes de surveillance météorologique.

Marion Cutler, steward de gare, ATCO : Bonjour, je suis Marion. C'est ma première visite ici et je travaille dans la cuisine.

Laura Werden, technicien junior : Je m'appelle Laura. Je suis aussi l'une des techniciennes de surveillance météorologique.

John Oakoak, mécanicien poids lourd, ATCO : John Oakoak, mécanicien.

Lincoln Elson, opérateur d'équipement lourd, ATCO : Lincoln Elson, opérateur d'équipement lourd.

Edward Saul, observateur aérologique principal : Bonjour, Monsieur le Ministre. Je m'appelle Edward Saul et je suis le technicien principal de surveillance par intérim.

Don Lavallee, gestionnaire du programme de la station : Comme l'a mentionné Robert, la station météorologique Eureka sert principalement aux activités du programme d'observations aérologiques qui effectue des lancements de ballons 2 fois par jour, du programme de service météorologique qui effectue des observations météorologiques toutes les heures, 22 h sur 24 h, et de plusieurs autres programmes complémentaires.

Nous effectuons des relevés de glace et de neige, et nous mesurons également l'ozone chaque semaine. Ce sont les principales tâches quotidiennes que nous effectuons ici à la station météorologique Eureka.

C'est Mère nature qui décide ici, et nous en avons fait l'expérience. Nous avons des blizzards avec des vents de 80 km/h pendant 2 à 3 jours, ce qui peut affecter nos infrastructures.

Chris Derksen, chercheur scientifique, ECCC : Je m'appelle Chris Derksen. Je suis chercheur scientifique au sein de la Division de la recherche climatique à Environnement et Changement climatique Canada. Je suis en poste à Toronto. J'ai eu la chance de visiter l'Arctique canadien environ 25 fois pour effectuer des travaux sur le terrain depuis le début de ma carrière qui remonte à l'époque où j'étais aux études supérieures. J'ai par ailleurs eu la chance d'aller 2 fois à Eureka pour participer à des campagnes sur le terrain, et je dois dire qu'Eureka est probablement le point culminant de ce que j'ai vu dans l'Arctique canadien. C'est vraiment un endroit spécial.

Nous savons que les changements climatiques ont des répercussions sur la glace de mer dans tout l'Arctique, notamment au Canada. Ceci fait en sorte que la saison de couverture de glace est plus courte. Cela signifie que la glace est plus jeune, plus mince et plus mobile. Tous ces changements ont des répercussions importantes sur les Canadiens.

Ces changements que nous observons dans la glace de mer sont vraiment importants et nous nous appuyons très fortement sur les données des satellites pour nous renseigner sur l'état de la glace de mer, son mouvement, son âge et plus encore.

Je veux juste souligner que depuis 2011, nous menons des campagnes de terrain spécialisées à partir d'Eureka. Nous le faisons en collaboration avec des partenaires d'autres organismes, notamment l'Agence spatiale européenne et la NASA. Le but de ces campagnes est de valider les données que nous recevons des satellites, particulièrement en ce qui a trait à l'épaisseur de la glace de mer.

L'honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord : Merci beaucoup d'avoir bien voulu discuter avec moi. Comme je l'ai dit plus tôt, le travail que vous faites est incroyablement important. Notre gouvernement tient compte des données probantes et de la science et nous travaillons en collaboration avec votre équipe. N'hésitez pas à contacter mon équipe si vous souhaitez transmettre des messages au Cabinet ou au premier ministre. Nous serons prêts à travailler avec vous.

C'est un plaisir de vous rencontrer ce matin, et je vous souhaite tout le meilleur à l'avenir. Nous allons donc travailler ensemble.

Merci beaucoup.

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