Rapport des tables rondes sur le Cadre stratégique pour l’Arctique, Tables rondes virtuelles pour les jeunes, du 14 au 21 février 2018

Les opinions exprimées dans le présent rapport, préparé par Stratos| BDO, ne sont pas nécessairement celles du gouvernement du Canada.

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Objectif

Orienter l’élaboration du nouveau Cadre stratégique pour l’Arctique (le Cadre) en consultant les partenaires et les intervenants pour obtenir un aperçu de leurs intérêts, priorités et résultats visés; et cerner les domaines où il serait possible de prendre des mesures conjointes pour atteindre des objectifs communs.

Participants
Environ 72 jeunes de partout au Canada ont participé à neuf tables rondes virtuelles. Afin de protéger les renseignements personnels des participants, le nom de ces derniers ne sera pas publié.

À propos du rapport
Le présent rapport résume les commentaires formulés par les participants à propos des six grands thèmes suivants :

  1. L’infrastructure globale de l’Arctique
  2. Des communautés des citoyens forts dans l’Arctique
  3. Des économies solides, durables et diversifiées dans l’Arctique
  4. La science de l’Arctique et le savoir autochtone
  5. La protection de l’environnement et la préservation de la biodiversité dans l’Arctique
  6. L’Arctique dans un contexte mondial

L’information obtenue au cours de ces tables rondes sera utilisée pour orienter l’élaboration du Cadre, tout comme les renseignements recueillis aux tables rondes multilatérales nationales et régionales. Le Cadre sera également élaboré grâce à la mobilisation continue des gouvernements et des représentants autochtones ainsi que des gouvernements territoriaux et provinciaux qui participent directement au processus d’élaboration commune.

Thèmes et messages généraux pour le cadre

Le respect, et le Nord des gens du Nord

« Ce serait formidable si, au lieu de créer un cadre et de consulter ensuite les communautés, on misait plutôt sur la collaboration afin que cette présence [communautaire] soit forte dès le début de l’élaboration de la politique. »

La nécessité de s’adapter

« Je veux m’assurer que les gens du Nord ont leur mot à dire et qu’ils sont en mesure de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont quotidiennement confrontés. »

Le pouvoir des gens

Liens et expériences

Durabilité et interconnexion des thèmes de discussion

L’infrastructure globale de l’Arctique

Infrastructure des communications

  • L’infrastructure des communications – surtout un accès Internet à large bande fiable et abordable – était un enjeu particulièrement important pour de nombreux participants. Des participants considéraient d’ailleurs l’accès à Internet comme un besoin fondamental et un droit de la personne.
  • Les participants ont relevé que la plupart des communications dans l’Arctique se font par satellite, une technologie souvent coûteuse et pas toujours fiable.
  • La connectivité est essentielle au développement socioéconomique et au bien-être des communautés isolées, car elle leur permet de bénéficier de services de santé, d’apprentissage et de counseling en ligne. Cependant, certains participants ont formulé cette mise en garde : même s’ils sont bénéfiques, ces services électroniques ne sont pas un substitut parfait aux services en personne.
  • Certains participants ont dit que le gouvernement devrait réglementer les entreprises de télécommunications ou utiliser d’autres leviers pour veiller à ce que les coûts et les niveaux de services dans le Nord soient comparables à ceux des villes du Sud.

Infrastructure de transport

  • Les participants ont partagé des anecdotes au sujet des difficultés découlant des déplacements restreints et coûteux en raison de l’état actuel de l’infrastructure de transport dans la majeure partie de l’Arctique canadien.
  • Des transports plus abordables et accessibles, y compris un accès à l’infrastructure routière et la réduction des frais de déplacement aérien, procurent des avantages considérables, dont l’établissement de liens entre les gens et la diminution des frais d’expédition des marchandises.
  • Les investissements dans les ports – comme le port de haute mer de Churchill et le port de Tuktoyaktuk – sont importants pour accroître l’activité économique, la connectivité et la protection de la souveraineté.

Énergie renouvelable

  • Les participants ont exprimé de l’enthousiasme à propos du potentiel des technologies de production d’énergie renouvelable, y compris l’énergie solaire et éolienne dans le Nord canadien, et de la réduction de la dépendance au carburant diesel.
  • Le Canada s’inspire d’autres pays arctiques, comme de la Scandinavie, et de leurs progrès vers la mise en place de technologies de production d’énergie solaire, éolienne et fondée sur la biomasse.

Logement, soins médicaux et autres infrastructures sociales

  • De nombreux participants ont dit que les infrastructures sociales constituaient un problème majeur, notamment au chapitre de l’accès à des soins médicaux et à des logements abordables.
  • Les participants ont reconnu les difficultés propres aux populations éloignées de faible densité, mais ils ont exprimé des préoccupations concernant l’accès limité à des soins de santé spécialisés.
  • Il a été mentionné que les soins à distance, la télésanté et la cybersanté pourraient améliorer l’accès aux soins et aux services de santé, mais qu’il faut pour ce faire bénéficier d’un accès à large bande abordable et fiable.
  • Les mesures incitatives ou les programmes encourageant le déplacement de médecins dans les communautés nordiques éloignées, de même que la réalisation d’investissements, ont aussi été envisagés comme solutions potentielles.
  • Les participants ont également évoqué la création de pôles régionaux (où certaines infrastructures sociales pourraient être fournies à toute une région plutôt que dans chaque communauté) qui permettraient d’atténuer certains problèmes d’accessibilité.

L’importance des partenariats

  • Même si le gouvernement devrait être l’ultime responsable pour ce qui est d’assurer un accès aux services de base, les populations et les communautés locales sont souvent les mieux placées pour les gérer et les diriger.
  • Grâce à des partenariats, les investissements dans les infrastructures pourraient passer par les groupes et les communautés autochtones, ce qui aurait pour effet de renforcer l’autonomie des populations locales et de permettre la prise de décisions d’investissement à l’échelle locale.
  • Les conseils locaux pourraient directement gérer ou superviser les services, dont l’énergie solaire et éolienne, l’agriculture (par l’intermédiaire de conseils d’alimentation locaux) et Internet.

Des communautés et des citoyens forts dans l’Arctique

« Pour assurer le bien-être de la communauté, il faut non pas imposer ses propres croyances, mais stimuler ce qui est déjà là. »

Autonomisation locale et gouvernance du Nord

  • Les participants ont souligné l’importance de la prise de décisions locales dans tous les aspects qui touchent l’avenir des résidants du Nord : « Nous devons adopter une approche communautaire de codéveloppement. »
  • Des participants ont fait part de certaines initiatives individuelles. Entre autres, un participant a dit qu’un de ses parents faisait des trajets aller-retour de deux semaines entre Inuvik (T.N. O.) et la Colombie-Britannique au volant d’un camion réfrigéré pour rapporter dans le Nord des fruits et légumes frais d’agriculteurs de la province : « Il s’approvisionne aussi auprès d’agriculteurs de la Colombie-Britannique. Les produits sont fraîchement cueillis. Nous avons la chance d’avoir cette route qui lui permet de faire cela. »

Sécurité alimentaire et aliments locaux

  • Les participants ont fait part de certaines difficultés concernant l’accès à des aliments frais, abordables et nutritifs dans de nombreuses régions de l’Arctique canadien.

« Il serait bien plus avantageux de créer des occasions de fonder une entreprise pour vendre les aliments à notre disposition au lieu de donner l’argent à un commerce nordique pour économiser. Le prix d’un paquet de 12 bouteilles d’eau demeure 100 $... Il faut parfois faire un choix entre se nourrir et se loger – ce n’est pas normal dans un pays industrialisé. »

  • Les prix élevés et la faible accessibilité des aliments peuvent entraîner de mauvaises conditions de santé et des problèmes de sécurité alimentaire.
  • Le fait de soutenir les solutions d’agriculture locale – comme les serres et les exploitations agricoles constituées de conteneurs pour climat froid – pourrait habiliter les communautés locales à cultiver des fruits et légumes frais.
  • Les participants ont souligné le droit des résidants de l’Arctique – surtout les peuples autochtones – de choisir ce qu’ils mangent, qu’il s’agisse d’aliments traditionnels ou d’aliments du commerce.
  • La promotion de la nourriture traditionnelle et du partage des aliments dans les communautés (peut-être par le financement des chasseurs), pourrait rapprocher les gens.

« Nous devons jouir de droits fondamentaux sur le plan de la sécurité alimentaire et du logement... Au lieu d’avoir des communications du Sud vers le Nord, nous devons adopter un meilleur modèle, car ce type de communications ne fonctionne pas. Il est important que vous écoutiez ce que nous avons à dire et que vous compreniez comment nous voulons vivre. »

Bien-être

  • Le bien-être est étroitement lié à l’éducation et à l’emploi, au sentiment d’accomplissement de même qu’à l’accès aux services de base – surtout les services de santé et de logement, comme il est mentionné dans la section précédente.
  • Les participants se sont dits extrêmement préoccupés par les taux de suicide dans de nombreuses régions du Nord.

Des économies solides, durables et diversifiées dans l’Arctique

« Ici, une entreprise qui crée 50 emplois peut avoir d’énormes retombées sur la qualité de vie – cela peut être très bénéfique. »

Économie locale, économie de l’innovation

  • Les participants ont généralement fait preuve d’optimisme en considérant que certaines des conditions de vie dans le Nord qui sont actuellement perçues comme des difficultés devraient être envisagées comme des occasions d’innovation et de croissance. L’innovation est essentielle pour surmonter les problèmes nordiques liés à la production alimentaire, au logement, au transport, aux opérations de recherche et de sauvetage, etc. Par exemple, le faible ensoleillement et les conditions difficiles pourraient stimuler l’innovation sur le plan de l’agriculture et en ce qui a trait à un mode de vie durable en région éloignée.
  • Les participants ont souligné l’importance de bénéficier d’infrastructures dans les communautés pour qu’il y ait des lieux de rassemblement et des politiques économiques qui respectent les coutumes et les réalités locales.

« Un espace ouvert dans le Nord – il y en a actuellement un seul au Yukon – peut abriter de petits bureaux pour petites entreprises, des salles de réunion, des espaces artistiques permettant de faire de la sculpture ou d’autres activités traditionnelles en toute sécurité avec une ventilation et des outils ou de l’équipement adéquats... Un espace de dépeçage et de transformation des aliments sauvages serait très important. Les gens chassent, mais il n’existe aucun commerce de transformation des aliments qui offre ses services à l’ensemble de la communauté. Si quelqu’un ne peut pas transformer sa viande dans un endroit salubre, il doit l’envoyer à Winnipeg pour qu’elle soit emballée, puis renvoyée dans le Nord pour être vendue. La politique nous nuit, car nous ne pouvons pas facilement subvenir aux besoins de nos communautés. »

Sentiments ambivalents à l’égard de l’extraction des ressources non renouvelables

  • Le sujet de l’extraction des ressources non renouvelables, y compris l’exploitation minière, pétrolière et gazière, a suscité des réactions mitigées chez les participants.
  • Certains voulaient qu’on s’éloigne délibérément de l’économie extractive, soulignant qu’elle n’est pas durable à long terme et qu’elle contribuera davantage à la détérioration de l’environnement ainsi qu’aux changements climatiques.
  • Selon d’autres, les ressources non renouvelables doivent être exploitées afin de bâtir une économie forte, mais il faut assurer une planification intelligente qui respecte l’environnement et le droit des populations locales de choisir.
  • Il a été souligné que les emplois dans le domaine des ressources naturelles (ouvriers, compagnons, poseurs de tuyaux, etc.) sont souvent bien rémunérés et que leurs retombées peuvent mener à d’autres emplois qui le sont également.

« La viabilité est l’aspect le plus important… À ceux qui aiment aller sur le territoire et chasser, les périodes d’inactivité des emplois saisonniers permettent de le faire et de rapporter du gibier pour sa famille. »

Renforcer la capacité et l’expertise locales

  • Les participants ont exprimé le besoin de renforcer la capacité locale de construire et d’entretenir des réseaux et des infrastructures électriques. Des formations professionnelles et axées sur les compétences pratiques doivent être incluses dans le système d’éducation.

« Il y a beaucoup de gens du Sud qui viennent ici pour occuper des postes dans le Nord. Je pense que l’éducation est importante, car il y a des gens qui ne sont pas éduqués dans certains domaines et qui ne peuvent donc pas occuper des postes à pourvoir. L’éducation et la formation des résidants du Nord [sont cruciales] pour qu’ils puissent participer à l’économie de l’Arctique. »

Tourisme en Arctique

  • Les participants ont discuté du potentiel de croissance du tourisme adapté aux réalités culturelles de l’Arctique, d’autant plus que la fonte des glaces marines rend les communautés du Nord plus accessibles par bateau.
  • Les participants ont fait part de leur soutien à une forme de tourisme qui pourrait aider les visiteurs à en apprendre davantage sur les habitants et les cultures du Nord tout en représentant une source durable d’activité économique.

« Selon moi, au lieu de mettre l’accent sur la chasse, on devrait mettre l’accent sur l’inclusion des aînés, les aurores boréales et les cultures autochtones dans les activités touristiques. »

Les connaissances scientifiques et autochtones dans l’Arctique

« Dans les Territoires du Nord-Ouest, on peut décrocher un diplôme d’études secondaires dans une communauté, mais le niveau d’instruction n’est pas le même que dans le reste du Canada. Il faut alors payer pour faire une autre année d’études. C’est un grand désavantage. Nous n’avons pas d’universités ou d’autres endroits du genre où étudier. Et en l’absence de tels établissements, il est difficile pour les chercheurs originaires du Nord de faire de la recherche. »

L’éducation comme base

  • Pour les résidants du Nord – et surtout pour les jeunes –, l’éducation joue un rôle important dans tous les aspects de la vie. Le gouvernement a la responsabilité fondamentale d’offrir une éducation de qualité à tous les Canadiens.
  • La formation en ligne peut combler certaines lacunes actuelles au chapitre de l’éducation dans le Nord, mais elle n’a pas la même valeur que l’enseignement en personne.

« Dans le Nord, il y a beaucoup d’Autochtones. L’éducation ne concorde pas avec les méthodes traditionnelles (narration de récits), et je pense que nous devrions mettre celles-ci à l’avant-plan. Utilisez les méthodes d’apprentissage avec lesquelles les gens sont le plus à l’aise et auxquelles ils sont le plus habitués. »

L’importance du savoir traditionnel

  • Les participants ont mentionné que le savoir traditionnel n’est pas transmis aux jeunes et que cela cause certains problèmes, comme une augmentation du taux de mortalité des chasseurs en raison d’un manque de compétences et de connaissances. On a mis en œuvre dans l’Arctique quelques programmes de jumelage de jeunes avec des membres plus âgés de la communauté pour veiller à la transmission des connaissances. Le gouvernement devrait encourager le développement de tels programmes.

« Je veux que le savoir traditionnel soit aussi important que la science occidentale. »

Éducation postsecondaire et recherche

  • Il faut créer un établissement postsecondaire dans le Nord pour que ses habitants n’aient pas à parcourir la moitié du pays pour obtenir une éducation qui les met sur un pied d’égalité avec les autres Canadiens.
  • Toutes les universités devraient être dotées de programmes axés sur la recherche dans l’Arctique afin d’accroître les connaissances et d’exposer davantage de personnes aux enjeux de la région.
  • Des subventions de recherche universitaire axées sur les connaissances scientifiques dans l’Arctique et le savoir traditionnel devraient être offertes. Les subventions pourraient comprendre des composantes pour susciter la participation des jeunes afin qu’ils développent un intérêt pour la science en bas âge et qu’ils souhaitent ainsi devenir des scientifiques et poursuivre les recherches.

« Ce serait bien qu’il y ait une université dans l’Arctique. Des gens d’ailleurs pourraient venir faire leurs études dans le Nord et être influencés par l’emplacement de l’université ainsi que la culture et le savoir autochtones. »

Science communautaire et données locales

  • Les participants ont discuté des possibilités d’inclure les résidants du Nord dans le processus de collecte de données scientifiques et de favoriser le développement de « scientifiques citoyens ».
  • Les participants ont fait part de certaines histoires et anecdotes concernant la science citoyenne, notamment celles-ci :
    • Un programme d’une école secondaire dans le Nord québécois dans le cadre duquel les élèves ont recueilli des données écologiques en comptant des fruits, en mesurant l’épaisseur de la neige et en faisant de la cartographie communautaire, entre autres.
    • Un projet pilote à la rivière George dans le cadre duquel des habitants de la région ont recueilli des données de base en prenant des échantillons d’eau et recueilli des connaissances traditionnelles en menant des entrevues avec des Aînés, qu’ils ont ensuite incorporées dans une base de données géographiques.
    • Aide fournie par des Autochtones – surtout des Aînés – au moyen de leur participation à des relevés par hélicoptère.
  • La participation des Autochtones doit être significative et doit inclure tant la collecte que l’interprétation des données – qui sont souvent étroitement liées à leur vie.
  • Il importe d’éveiller et de stimuler l’intérêt des résidants du Nord pendant qu’ils sont jeunes : « On ne décide pas du jour au lendemain de faire des études… C’est important qu’il y ait des scientifiques qui travaillent dans le Nord pour qu’ils développent des liens avec des jeunes. »

« L’apprentissage par l’expérience semble efficace pour former des leaders parmi les jeunes qui pourraient devenir des dirigeants gouvernementaux un jour. »

Encourager le partage des expériences et combler les lacunes

  • Les participants du Nord et du Sud ont souligné l’importance du partage des expériences et de l’établissement de liens entre les Canadiens de partout au pays pour qu’ils échangent des idées et apprennent les uns des autres.

« S’il y avait plus d’échanges avec des jeunes d’autres communautés, il y aurait peut-être moins d’ignorance et plus de liens. »

  • Il a été dit que les habitants du Sud faisaient preuve d’ignorance à l’égard du Nord parce qu’ils n’étaient pas informés et exposés en bas âge aux enjeux de la région

« Il est important de les respecter [les animaux] et d’en tenir compte dans les projets de construction. »

La protection de l’environnement et la préservation de la biodiversité dans l’Arctique

Un climat en évolution

  • De nombreux participants considèrent les changements climatiques comme un enjeu fondamental pour leur avenir.
  • Les répercussions des changements climatiques sur l’Arctique ont une grande portée. Voici des exemples donnés par les participants :
    • les effets des changements climatiques et de la fonte du pergélisol sur l’environnement bâti (logement, routes hivernales, etc.);
    • le potentiel d’augmentation de l’activité maritime en raison de la fonte des glaces marines et ses répercussions sur le poisson et les mammifères marins;
    • l’accroissement des risques relatifs aux activités traditionnelles comme la chasse (p. ex.. l’augmentation du danger lié à la fragilité des glaces marines lors de la chasse);
    • l’érosion des côtes près des communautés en raison l’augmentation du niveau de la mer.
  • De plus, les participants ont dit craindre que la fonte du pergélisol libère du méthane, ce qui aggraverait les répercussions des changements climatiques.

« L’environnement du Nord subit des changements radicaux comparativement à celui du Sud. Un lac de ma communauté traditionnelle a complètement disparu en raison de la fonte du pergélisol. »

Conservation et biodiversité

  • Pour les participants, les écosystèmes et la biodiversité uniques de l’Arctique sont d’une extrême importance.
  • Les répercussions du développement, tout particulièrement de l’extraction des ressources non renouvelables, sont une source de préoccupation pour un grand nombre d’entre eux.
  • Les répercussions sur des espèces essentielles au mode de vie traditionnel – comme le caribou et le bœuf musqué – ont été longuement abordées par les participants, qui craignent que le déclin de ces populations animales nuise au maintien de leur mode de vie traditionnel et réduise leur sécurité alimentaire.
  • Il faut adopter des politiques environnementales pour veiller à ce que l’environnement soit propre et que les aliments traditionnels ne soient pas contaminés.
  • La fonte du pergélisol et la libération de méthane ont un impact sur les changements climatiques et les infrastructures, mais les répercussions sur les espèces et la biodiversité doivent également être prises en compte.
  • Comme pour d’autres thèmes, les participants ont souligné la nécessité de consulter les Autochtones, « qui vivent sur ce territoire depuis des milliers d’années et dont les opinions, les connaissances et les pratiques exemplaires sont les plus importantes. »

L’Arctique dans un contexte mondial

Établissement de liens avec la communauté internationale

« En mobilisant des partenaires internationaux, nous pouvons renforcer notre propre pays et notre propre culture. »

  • Les participants ont souligné l’importance de communiquer avec des partenaires arctiques étrangers (dont la Russie et les États-Unis) ainsi que d’autres intervenants, de même que l’importance du multilatéralisme.
  • La communauté internationale doit être plus sensibilisée aux Inuit. Les mesures économiques prises contre la chasse au phoque ont réduit la capacité des Inuit de subvenir à leurs besoins.

« Je crains que l’Arctique se fasse oublier dans le contexte de la mondialisation à mesure que la région deviendra plus accessible sur le plan du transport. Je ne veux pas que le sentiment d’appartenance et de propriété soit déplacé à l’extérieur de l’Arctique. Le tourisme durable repose en partie sur l’idée que l’Arctique réussisse à perdurer comme espace distinct dans le contexte mondial au lieu de s’y perdre. »

La souveraineté et l’influence d’un Arctique qui s’ouvre

  • Les participants ont l’impression que l’Arctique est en train de s’ouvrir – et les communautés arctiques ainsi que le Canada doivent de toute urgence tirer parti des occasions qui se présentent.
  • Un Arctique plus fort et l’augmentation de l’influence et de l’autorité du Conseil international de l’Arctique pourraient contribuer à accroître la souveraineté de l’Arctique canadien et donner plus de poids aux points de vue et aux idéaux des gens de la région.
  • La fonte des glaces marines et l’intérêt pour les ressources extracôtières pourraient susciter des contestations au chapitre des terres et des eaux arctiques si le Canada ne définit pas et ne revendique pas ses frontières sur la scène internationale.

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