L'exposition des contributions des Autochtones à la guerre de 1812

L'exposition Les contributions des Autochtones à la guerre de 1812 a été créée pour commémorer les contributions faits par plusieurs groupes autochtones et par les guerriers métis pendant la guerre de 1812. Les dix affiches suivantes illustrent le déroulement de la guerre, ses répercussions sur les guerriers métis et des Premières Nations et l'appréciation qu'on a de nos jours de la participation des Autochtones à cet important conflit armé. L'exposition met également en lumière des personnages importants et certaines batailles clés de la guerre.

Table des matières

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Les contributions des Autochtones à la guerre de 1812

Les Autochtones ont marqué l'histoire canadienne, contribuant à transformer notre territoire en ce pays que nous chérissons aujourd'hui. Avant que le Canada ne devienne un pays, les alliances militaires conclues entre le Royaume-Uni et les Premières Nations constituèrent un élément clé du réseau de défense de l'Amérique du Nord britannique. Pendant la guerre de 1812, les guerriers métis et des Premières Nations jouent un rôle crucial dans la défense de ces terres contre l'invasion américaine. Des milliers de ces guerriers combattent aux côtés des troupes britanniques et de la milice canadienne. Souvent, des représentants du Département des Indiens qui maîtrisent des langues autochtones accompagnent les alliés autochtones pour faciliter la communication entre les chefs de guerre des Premières Nations et les commandants britanniques. Lors de la guerre de 1812, les collectivités métisses et des Premières Nations s'allient aux Britanniques en raison de leur objectif commun : résister à l'expansion américaine. Au Canada, la guerre se déroule sur trois grands fronts : à l'ouest des Grands Lacs, dans la région du Niagara et dans la vallée du Saint-Laurent.

Paneau 2

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Les causes de la guerre

Capture de la frégate américaine Chesapeake par le HMS Shannon
Bibliothèque et Archives Canada, no. d’entrée 1970-188-1158, collection de Canadiana W.H. Coverdale

Après la lutte pour l'indépendance par rapport à la Grande-Bretagne pendant la Révolution américaine (1775-1783), les tensions entre les États-Unis et leur ancienne mère patrie persistent. Le chevauchement des territoires revendiqués constitue un important facteur de motivation de la guerre. De nombreux Américains acceptent mal le fait que les Britanniques appuient les revendications territoriales des Premières Nations dans le Nord-Ouest américain, territoires convoités par les Américains pour y fonder des colonies de peuplement. Les Britanniques entretiennent des alliances avec ces Premières Nations des États-Unis, les encourageant à résister à l'expansion américaine. Certains Américains croient même que l'ensemble de l'Amérique du Nord britannique appartient à juste titre aux États-Unis et que le Canada aurait dû être conquis durant la Révolution.

De plus, les guerres napoléoniennes (1803-1815) en Europe amènent la Grande-Bretagne à adopter des politiques maritimes qui, selon les Américains, portent atteinte à leur souveraineté nationale. Ils s'irritent lorsque la Grande-Bretagne empêche les navires américains de faire du commerce avec la France et commence à enrôler de force les marins américains dans la Marine royale. Cette situation perpétue les sentiments anti-britanniques aux États-Unis.

L'appel des alliées autochtones

Deux chefs odawas, Bibliothèque et Archives Canada, no. d’acc. 1981-55-41 Collection Bushnell

Préoccupés par les guerres napoléoniennes en Europe, les Britanniques sont mal préparés à faire la guerre en Amérique du Nord. De fortes alliances militaires avec des groupes des Premières Nations sont cruciales pour la défense du Canada en cas de conflit avec les États-Unis. Le Département des Indiens, ancêtre du ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord Canada, s'efforce de renforcer ces alliances lorsque la guerre devient imminente. Lorsque les États-Unis déclarent officiellement la guerre à la Grande-Bretagne le 18 juin 1812 et met en branle leurs plans d'invasion de la colonie du Canada, un grand nombre d'Autochtones répondent à l'appel aux armes de la Grande-Bretagne. Des Premières Nations des États-Unis, tels que les Wyandots, les Menominees, les Shawnees et les Dakotas, choisissent de combattre aux côtés des Britanniques. Des Premières Nations du Haut-Canada, y compris les Six Nations, les Mississaugas et les Chippewas, et du Bas-Canada, dont la nation huronne-wendate, les Abénakis, les Algonquins et les Mohawks, ainsi que des guerriers métis du Corps des voyageurs canadiens, se rallient également aux Britanniques.

Paneau 3

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Grandes batailles

1812

1813

1814

1) Brock rencontre Tecumseh
Bibliothèque et Archives Canada, no d'entrée 1972-26-1360
2) La bataille de Queenston Heights
Bibliothèque et Archives Canada, no d'entrée 1954-153-1
3) Mookomaanish (aussi dit « Little Knife »), chef de guerre odawa
Beaverbrook Collection of War Art, CWM 19840034-002, Musée canadien de la guerre
4) Corps des Voyageurs canadiens,
John Robertson, 1974
5) Mort de Tecumseh
Bibliothèque et Archives Canada, no d'entrée 1970-188-1431, collection de Canadiana W.H. Coverdale

Paneau 4

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La reddition de fort Mackinac

Michilimackinac sur le lac Huron, 1813 : Bibliothèque et Archives Canada, no d’acc. R9266-1465 Collection de Canadiana Peter Winkworth

Le 17 juillet 1812, les Britanniques entreprennent de s'emparer du fort Mackinac sur l'île Michilimackinac (près de Sault Ste. Marie) qui appartient aux Américains. Les Britanniques rassemblent une force comprenant une petite garnison de 46 soldats réguliers vétérans, 180 voyageurs et commerçants de fourrures canadiens, dont la plupart sont métis, et plus de 300 guerriers ottawas, ojibwas et dakotas. Ignorant que la guerre est déclarée, la garnison du fort Mackinac, composée de 61 hommes, est prise par surprise et se rend rapidement.

La reddition de Detroit

Rencontre de Brock et Tecumseh
Bibliothèque et Archives Canada, no. d’entrée 1972-26-1360

Le 16 août 1812, Tecumseh traverse la rivière Détroit à la tête de 600 guerriers ojibwas, ottawas, pottawatomis et shawnees pour conquérir le fort Detroit; le major-général britannique Sir Isaac Brock le rejoint peu après avec sa force de 330 soldats réguliers et de 400 miliciens. Malgré leur infériorité numérique, Brock et Tecumseh élaborent un plan ensemble et déploient leurs forces afin de créer l'illusion d'être en plus grand nombre pour intimider les Américains. Leur combine fonctionne; les Américains sont terrifiés par la présence des guerriers des Premières Nations et livrent rapidement Detroit.

La bataille des Hauteurs de Queenston

La bataille de Queenston Heights
Bibliothèque et Archives Canada, no. d’entrée 1954-153-1

Le 13 octobre 1812, les troupes américaines se rassemblent sur la frontière pour envahir Niagara, donnant lieu à la bataille des Hauteurs de Queenston. Durant celle-ci, Brock mène une charge spectaculaire vers les hauteurs, mais une balle l'atteint en pleine poitrine et le tue. Néanmoins, les Britanniques l'emportent avec l'aide de 300 guerriers des Six Nations, conduits par les chefs de guerre mohawks John Norton (Teyoninhokarawen) et John Brant (Ahyouwaighs). Les décisions tactiques judicieuses prises par Norton en particulier contribuent à la victoire des Britanniques.

La bataille de Beaver Dams

Rencontre entre Laura Secord et le lieutenant Fitzgibbon, juin 1813
Bibliothèque et Archives Canada, no. d’acc. 1997-229-2, C-011053

Les guerriers autochtones de la région de Niagara et quelques guerriers du Bas-Canada jouent un rôle crucial dans la défaite des Américains lors de la bataille de Beaver Dams le 24 juin 1813. Les Américains tentent d'y faire une attaque-surprise, mais sont pris en embuscade par des Mohawks de Caughnawaga, de Kanesatake, d'Akwesasne et des Six Nations menés par John Norton et John Brant, ainsi que Dominique Ducharme et William Kerr du Département des Indiens.

Paneau 5

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Tecumseh, chef de guerre shawnee (1768-1813)

Techumseh, chef de guerre shawnee, avec la permission de Patrimoine canadien

Chef de guerre shawnee, Tecumseh dirigeait une grande confédération tribale qui s'opposait à l'expansion territoriale américaine. Après l'attaque américaine contre ses alliés à Tippecanoe en 1811, il se joint aux Britanniques pendant la guerre de 1812. Tecumseh et ses 2 000 guerriers combattent pendant toute la campagne de l'Ouest. Son appui au major-général Sir Isaac Brock assure la victoire aux Britanniques lors de la prise de Détroit. On raconte que Tecumseh a fait son entrée à Détroit aux côtés du major-général Brock : ce dernier lui aurait remis sa ceinture en signe de respect. Tecumseh est tué en octobre 1813, lors de la bataille de Thames (Moraviantown).

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John Brant (aussi appelé Dekarihokenh, Ahyouwaeghs, Tekarihogen), chef de guerre mohawk (1794-1832)

Ahyouwaeghs, chef des Six Nations, Bibliothèque et Archives Canada, no. d’acc. 1970 189 19, Collection W.H. Coverdale de Canadiana.

Fils du chef mohawk Joseph Brant, John Brant fut une figure dominante des Six Nations de la rivière Grand. Tout au long de la guerre de 1812, John Brant est actif en tant que chef de guerre et guerrier. Avec le chef de guerre des Six Nations, John Norton, il recrute des guerriers de Six Nations pour combattre aux côtés du major-général Sir Isaac Brock. Avant même de célébrer son 20e anniversaire, John Brant a commandé des guerriers aux batailles de Queenston Heights, de Fort George et de Beaver Dams. À la fin de la guerre, il est nommé lieutenant au Département des Indiens, puis surintendant des Indiens pour les Six Nations.

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Les guerriers métis pendant la guerre de 1812

Corps des Voyageurs canadiens, John Robertson, 1974

Actifs tout au long de la guerre de 1812, les combattants métis jouent un rôle primordial dans la défense du Haut-Canada. Les Métis, ainsi que les Canadiens-francais du Corps des voyageurs embauchés par la Compagnie du Nord-Ouest, se portent volontaires pour combattre les envahisseurs américains. Les Métis servent d'abord dans le Corps des Voyageurs (qui deviendra Corps des Voyageurs du Commissariat), créé spécialement pour armer les voyageurs métis et canadiens-francais. Les Métis participent à plusieurs grandes batailles, notamment celle de Fort Mackinac, ainsi qu'à des raids en territoire américain tout en faisant du commerce et en transportant des provisions dans l'ensemble du territoire britannique.

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Paneau 6

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Le chef Oshawana (John Naudee), Walpole Island

Le chef Oshawana (John Naudee), principal guerrier de Tecumseh, lors de la bataille de la Thames. Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN no. 3358509.

Originaire de Walpole Island sur le lac Sainte-Claire, Oshawana, aussi connu sous le nom de John Naudee, entretenait des liens étroits avec des gens partout sur le territoire des Britanniques et des Américains. Oshawana, qui appuyait depuis longtemps les efforts de Tecumseh visant à créer une confédération solide pour résister aux Américains, a participé à plusieurs batailles sur la frontière occidentale, notamment à Frenchtown, à Fort Detroit et à Fort Meigs où il s'est battu aux côtés de nombreux guerriers de Walpole Island. Il a souvent été décrit comme le principal guerrier de Tecumseh. Après la mort de ce dernier à la bataille de la Thames, Oshawana est devenu le plus important guerrier autochtone du sud-ouest du Haut-Canada et il a continué d'appuyer les troupes britanniques jusqu'à la fin de la guerre.

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John Norton (Teyoninhokarawen dit « The Snipe »), chef de guerre des Six Nations (v. 1765-1831)

Le major John Norton, Teyoninhokarawen, le chef mohawk. Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN no. 2836984.

Né d'un père cherokee et d'une mère écossaise, John Norton s'engage dans l'armée pendant sa jeunesse et sert l'Amérique du Nord britannique. Il déserte l'armée et est adopté par la Nation des Mohawks, et devient diplomate et chef de guerre. Pendant la guerre de 1812, John Norton recrute des guerriers des Six Nations et des Delaware pour aider le major-général Sir Isaac Brock sur la frontière du Niagara. Ces guerriers jouent un rôle crucial dans la défaite américaine à Queenston Heights. Avec le chef de guerre des Six Nations, John Brant, John Norton commande des guerriers aux batailles de Fort George, de Stoney Creek et de Beaver Dams.

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Wabasha (Waa-Pa-Shaw IV), Dakota, capitaine et chef de guerre (v. 1765/77-1836)

Waa-pa-shaw, chef sioux. Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN no. 2946953

Wabasha, aussi connu sous le nom de Waa-Pa-Shaw IV, était le chef d'une tribu Kiowa des Mdewakanton et était très respecté par les Dakota. Appelé en renfort par les Britanniques pour contrer les agressions américaines, Wabasha a mené un puissant contingent de guerriers dakota jusqu'à Fort St. Joseph, situé près de Sault Ste. Marie. Wabasha, aux côtés d'autres guerriers des Premières Nations, a participé à des batailles clés de la guerre de 1812, y compris à la bataille de Fort Mackinac et à celle de Fort Meigs, ainsi qu'à d'autres batailles le long de la frontière occidentale. Après la signature du Traité de Gand, Wabasha a continué d'être un important porte-parole des Dakota et a défendu les droits de son peuple contre l'expansionnisme croissant des Américains.

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Paneau 7

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La bataille de Moraviantown

Mort du Chef Tecumseh
Bibliothèque et Archives Canada, no. d’acc. 1970-188-1431, Collection de Canadiana W.H. Coverdale.

Le 5 octobre 1813, une bataille à Moraviantown donne lieu à une lutte acharnée à laquelle prennent part 500 guerriers autochtones. Menés par Tecumseh, les guerriers opposent une longue résistance avant d'être finalement vaincus par les Américains. Tandis que les  Britanniques se replient Tecumseh continue de se battre, mais meurt au combat. La mort de Tecumseh porte un coup terrible à l'unité des Premières Nations de l'Ouest et met fin en fait à l'alliance conclue entre les Britanniques et de nombreuses Premières Nations des États-Unis.

Les batailles de Châteauguay et de Crysler's Farm

Charles de Salaberry : avec la permission de Patrimoine canadien

Le 26 octobre 1813, les Voltigeurs canadiens-français, sous le commandement du lieutenant-colonel Charles de Salaberry, et une force mixte composée de guerriers mohawks, hurons et abénakis affronte les Américains à Châteauguay. Ensemble, ils réussissent à repousser les envahisseurs américains. Le mois suivant, une force mixte comprenant des soldats réguliers britanniques, des miliciens et des guerriers mohawks et algonquins repousse les Américains à Crysler's Farm sur le fleuve Saint-Laurent, les forçant à abandonner leur campagne vers Montréal.

La bataille de Lundy's Lane

Map of Lundy’s Lane Battle Grounds, 25 July 1814, Time 9 p. m.
Bibliothèque et Archives Canada, C-093560

Le 25 juillet 1814, des troupes britanniques, des miliciens canadiens et des guerriers des Six Nations de la région de Niagara s'enlisent dans un combat sans issue lors de la bataille de Lundy's Lane. Il s'agit de l'une des batailles les plus sanglantes de la guerre et l'une des plus mortelles jamais livrées en territoire canadien. En fin de compte, c'est une victoire stratégique pour les Britanniques, étant donné que les Américains subissent tant de pertes et sont forcés de battre en retraite.

La guerre dans l'Ouest

Députation d’Indiens des tribus du Mississippi : Bibliothèque et Archives Canada, no. d’acc. 1989-264-1

Les guerriers des Premières Nations sont des acteurs clés dans le théâtre de la guerre dans l'Ouest, menant des raids contre les troupes américaines. Les Britanniques ont le dessus dans l'Ouest jusqu'à la fin de la guerre, surtout grâce aux alliances avec les Premières Nations des États-Unis qui cherchent à défendre leurs territoires ancestraux dans les environs de la rivière Mississippi contre les Américains. Ces guerriers des Premières Nations, dont les Dakotas, poursuivent et attaquent les troupes américaines à l'ouest jusqu'à fort Dearborn (où se trouve actuellement Chicago).

Paneau 8

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La fin de la guerre

Le Traité de Gand et les conférences d'après-guerre

Image type de la médaille du roi George III

Confrontés à une impasse, les Américains et les Britanniques se réunissent à Gand, en Belgique, pour mettre un terme au conflit qui dure depuis deux ans et demi. Le 25 décembre 1814, ils concluent un traité de paix. Le Traité de Gand rétablit en grande partie les relations entre les Américains et les Britanniques à l'état où elles se trouvaient avant la guerre; les deux nations ne perdent aucun territoire et par conséquent, estiment avoir remporté la victoire.

Les Britanniques reconnaissent qu'ils n'auraient pas pu défendre la colonie du Canada sans la participation de leurs alliés autochtones. Afin de les honorer pour leur service militaire méritoire, ils rencontrent les chefs des Premières Nations lors d'une série de conférences après-guerre à Burlington durant lesquelles ils offrent des bannières militaires et des médailles de la paix en argent aux groupes des Premières Nations qui ont combattu aux côtés des forces britanniques.

L'impact de la guerre sur les Premières Nations

Village de la bande indienne des Moraviens de la Thame, près de l’endroit où le général Proctor a été défait en 1812
Bibliothèque et Archives Canada, no. d’acc. 1983-47-38.

En règle générale, les alliés autochtones de la Grande-Bretagne dans le Nord-Ouest américain sont laissés à l'écart après la guerre. Beaucoup d'entre eux retournent à leurs terres natales, mais l'expansion américaine dans leur territoire se poursuit. Certains choisissent de négocier avec les Américains dans une tentative de conserver une certaine partie de leur territoire, tandis que d'autres affrontent l'invasion américaine. Quoi qu'il en soit, la marée colonisatrice en Ohio, en Indiana et en Illinois finit par repousser les Premières Nations, dont les Dakotas, à l'ouest et au nord de leurs territoires traditionnels. Bon nombre de Premières Nations aux États-Unis migrent finalement au Canada.

Pour les Premières Nations au Canada, la fin de la guerre marque un tournant dans la politique relative aux Indiens. Une fois que la paix avec les Américains est établie, les Britanniques cessent d'entretenir des alliances militaires avec les Premières Nations. Le Département des Indiens renouvelle le processus visant à obtenir des cessions de terres indiennes afin d'accélérer la colonisation. Durant l'ère d'après-guerre, on observe également une augmentation des programmes de « civilisation », politiques d'assimilation visant à établir les Premières Nations sur des terres de réserve, qui ont des conséquences dévastatrices sur les collectivités et les cultures des Premières Nations.

Paneau 9

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Mémoire

Le récit classique de la guerre de 1812 dans l'histoire du Canada

Des guerriers survivants des Six-Nations : Bibliothèque et Archives Canada / C-085127

Le rôle important joué par les Autochtones durant la guerre de 1812 n'a pas été bien remémoré. Dans l'ensemble des récits classiques de la guerre, les Premières Nations et les Métis sont soit décrits comme jouant un « rôle de soutien » dans les campagnes militaires ou non mentionnés du tout. La plupart des références à la participation des Autochtones à la guerre ont tendance à mettre l'accent sur Tecumseh et ses partisans shawnees et ne font que de vagues allusions aux Six Nations, aux Ojibways, aux Dakotas ou aux Mississaugas. Cependant, les documents historiques indiquent que les Premières Nations et les Métis étaient des combattants actifs dans presque chaque bataille majeure de la guerre.

L'importance de la guerre de 1812 pour les Premières Nations et les Métis

L’honorable James Bartleman, ancien lieutenant-gouverneur de l’Ontario, membre des Chippewas of Rama First Nation

« Quand la guerre fut terminé, les Américains ont chassé les tribues autochtones de la vallée du Ohio et dans les allentours jusque dans la Grande Plaine. Les guerriers autochtones, malgré leur participation dans de futurs combats, ne joueront plus de rôle important dans la défence du Haut-Canada. Au Canada, le gouvernement commencera à regrouper les peuples autochtones dans des petites réserves et les poussera a vendre ou donner leurs terres aux nouveaux venues. Avec le passages du siècle, le gouvernement tentra un projet de transformation social cherchant à « tué l'Indien dans l'enfant » en elevant les fils et les filles des peuples autochtones pour les placer dans des écoles de pensionats où ils seront brutalisés.

Ne serait-il pas une idée formidable que, lors de ce bicentenaire, nous mettons à la lumière le rôle des guerriers autochtones, surtout ceux du Haut-Canda qui se sont présentés prêts à se battre à côté des Britanniques pour défendre le Canada lors de la première année du conflit mais si souvant oubliés? »

Paneau 10

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La commémoration du bicentenaire

La commémoration de la guerre

Juin 2012 marquera le 200e anniversaire de la guerre de 1812, une étape importante vers le 150e anniversaire de la Confédération du Canada qui aura lieu en 2017.

Cette commémoration est un des nombreux événements qui rassemblent les Canadiens et continuera à nous unir dans les années à venir.

Le gouvernement du Canada reconnaît la guerre de 1812 comme un moment déterminant dans l'histoire de notre nation et a de grands projets pour commémorer cet événement d'importance nationale et internationale. Le 200e anniversaire de la guerre de 1812 est une occasion sans précédent pour tous les Canadiens d'être fiers de nos traditions et notre histoire commune.

En comptant sur l'appui de ces partenaires, le gouvernement du Canada cherchera à accroître les connaissances des Canadiens relativement à la guerre de 1812, en tant qu'événement clé ayant assuré l'existence de notre pays et façonné notre identité canadienne.

Médaille et bannière commémoratives de la guerre de 1812

Image type de la médaille commémorative

Le gouvernement du Canada poursuit la tradition de commémorer les contributions des Autochtones pendant la guerre de 1812. À la fin de la guerre de 1812, des bannières militaires et des médailles avaient été présentées aux groupes autochtones qui s'étaient battus aux côtés des troupes britanniques. Les bannières étaient remises par l'armée britannique et les médailles, connues sous le nom de « médailles indiennes de la paix du roi George III pour la guerre de 1812 », par le gouvernement comme geste symbolique de gratitude et de reconnaissance envers les alliés autochtones de la Couronne. Afin de rehausser la reconnaissance des efforts des Autochtones, Affaires autochtones et Développement du Nord Canada a créé des médailles commémoratives de la guerre de 1812 inspirées du design des médailles originales. Ces médailles commémoratives seront remises aux 45 collectivités métisses et des Premières Nations dont l'histoire est liée à la guerre de 1812. Cette cérémonie de reconnaissance nationale aura lieu le 25 octobre 2012, à Rideau Hall.

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